NOS ACTIONS VISANT A POPULARISER LES REPARATIONS ET A COMMEMORER LES LUTTES DE NOS ANCETRES AFRICAINS REDUITS EN ESCLAVAGE

Date de publication
08/02/2020 - 15:06

LES KONVWA BA REPARATION ( LE CONVOI POUR LES REPARATIONS)

Depuis 2001, le Mouvement International pour les Réparations (MIR) organise un « Konvwa pou réparasyon » (Convoi pour les réparations) annuel en Martinique, qui commence après la commémoration du 10 mai et dure jusqu’au 22 mai (fête nationale de la Martinique qui commémore les soulèvements d’esclaves qui eurent lieu avant l’arrivée du décret abolition en 1848).

Chaque année, le Konvwa suit un thème différent et la marche est divisée en plusieurs étapes à travers des endroits importants de l’histoire de la Martinique.

La marche commence à Sainte-Anne (où est domicilié son organisateur Garcin Malsa, l’ancien maire de Sainte-Anne) et se termine à Prêcheur, un lieu symbolique connu pour ses révoltes d’esclaves.

Depuis sa création, ce rassemblement a augmenté en nombre et offre aux participants l’occasion de se retrouver, d’honorer leurs ancêtres esclaves et de discuter du sujet des réparations en tant que forme d’auto-réparation psychologique et de guérison sociale.

En 2016, le musicien sud- africain China Phashe  a été invite à parler à une conférence associée à leur Konvwa.

LES COLLOQUES SUR LES REPARATIONS

A l’occasion des différents konvwa le Mir organise des colloques sur des sujets traitant de la réparation Conscient de la nécessité de mener ce combat de concert avec l’Afrique, le Mir a invité à participer à ces colloques des personnalités d’origine africaine (M. DIAGNE, ancien maire de Gorée, Mme Aminata TRAORE, Madame Hulo GUILLABERT, M. Erik GBOUDOSSOU, M. Joseph N’DIAYE le professeur ADOTEVI, Kapet DEBANA, M. Leonard Jeffries, Runoko RASCHIDI…), dont les actions pour le panafricanisme sont connues de tous.

Le Mir a par ailleurs tenu à collaborer étroitement avec d’autres organisations oeuvrant pour les réparations dans la caraïbe.

C’est ainsi qu’En 2011, le Mouvement International pour les Réparations (MIR) a organisé un colloque sur les réparations en Guadeloupe, en collaboration avec le Comité International des Peuples Noirs (CIPN) et l’association Racines. Les objectifs du colloque étaient d’identifier des stratégies de développement basées sur les réparations pour les personnes d’origine africaine. Le colloque est arrivé à un certain nombre de conclusions telles que:

  1. Le principe de la réparation, reconnu par les tribunaux internationaux, est une demande non négociable qui peut être faite sans restriction temporelle
  2. L’Etat français doit rembourser à Haïti la “rançon de l’indépendance” qu’elle a été contrainte de payer en reconnaissance de son indépendance de la domination française en 1804, soit un montant de 22 milliards de dollars aujourd’hui.
  3. L’Etat français doit prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les coûts des transports soient fixés à un tarif raisonnable, afin de faciliter les liens entre les descendants africains et le continent africain à partir duquel ils ont été déportés.
  4. L’Etat français doit obligatoirement dédommager financièrement ses départements d’outre-mer, en raison des conséquences matérielles et morales qui ont découlé de ses crimes contre l’humanité.
  5. L’État français doit assumer la responsabilité financière des coûts liés à la modification de noms humiliants qui ont été donnés aux descendants d’Africains déportés
  6. Les négociations entre les représentants de la communauté d’ascendance africaine et l’Etat français sont ouvertes, afin de déterminer les moyens par lesquels une compensation peut être fournie pour répondre aux impacts sociaux, économiques et culturels de ce crime contre l’humanité
  7. Les candidats aux élections françaises et autres parlementaires doivent présenter ces demandes à d’autres Etats européens afin de veiller à ce que des lois similaires à la loi Taubira (2001) soient promulguées dans tous les anciens pays négriers.

LES KONVWA DE RECONNECTION AVEC L’AFRIQUE

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La volonté de populariser la démarche de réparation auprès de nos frères et sœurs africains est devenue une priorité pour le MIR d’autant qu’elle participe également à la Renaissance Africaine qui est en marche.

C’est ainsi que le Mir a organisé en 2018 au Sénégal puis en 2019 au Bénin deux konvwa ba réparation en vue de la reconnexion de la diaspora avec le continent mère.

LA CREATION DE LA KAT LIDANTITE NASYONAL MATINIJE (CART D’IDENTITE NATIONALE MARTINIQUAISE)

En 2010, le Mouvement International pour les Réparations (MIR) a créé un site sur lequel les martiniquais peuvent obtenir une carte d’identité nationale affirmant leur identité première comme martiniquaise et non française.

Bien que cette carte ne soit pas légalement ou internationalement reconnue, elle défie néanmoins l’imposition d’une identité nationale française pour les personnes vivant dans les Antilles. Les inscriptions se font en ligne.

Cette carte est notamment associée à des mouvements indépendantistes martiniquais et au désir de libérer les départements d’outre-mer de la domination coloniale française telle qu’elle est décrite dans la « Charte nationale ».

Une cérémonie officielle accompagne la distribution de ces cartes, qui représentent divers mouvements de résistance contre l’esclavagisme français, le colonialisme et le néo-colonialisme.

LES APPELS POUR EXIGER LES REPARATIONS

Appel à l’unité: 10 mai 2014

En 2014, plusieurs associations dont le Mouvement International pour les Réparations (MIR), le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et le collectif Un passé trop présent ont signé un appel à l’unité pour que la journée du 10 mai 2014 se concentre sur les réparations, et pour demander un vrai débat pour une politique de réparations. Un rassemblement prit place le 10 mai 2014, place Edmond Rostand.

Lettre au président de la République

Suite à l’élection présidentielle, le Mouvement International pour les Réparations (MIR) a adressé une lettre au Président de la République Française, Emmanuel Macron, lui rappelant sa déclaration faite en Algérie en février 2017, alors qu’il était candidat à la présidentielle : « La colonisation est un crime contre l’humanité. »

Le MIR interroge : « Que dire donc de la pire abomination humaine que furent la déportation, le commerce des africains mis en esclavage pendant des siècles dans un univers concentrationnaire ? »

Une question pour redire que « Tout crime contre l’humanité est imprescriptible. »

PARTICIPATION DU MIR AUX MANIFESTATIONS POUR LES REPARATIONS

le MIR a participé à de nombreux colloques internationaux qui se sont tenus dans la Caraïbe, aux Etats unis et en Europe

 A cette occasion le MIR a noué des liens durables avec la caraïbe en prenant place dans le mouvement pour les réparations lancées par la CARICOM

En effet, les anciennes colonies caribéennes, devenus états souverains se sont regroupées au sein de la Caricom (Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Guyana, Haïti, Jamaïque, Montserrat, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Surinam et Trinité-et Tobago)., et ont organisé de nombreuses rencontres et créer un structure la Commission des Réparations de la CARICOM (CRC) afin d’avoir une stratégie commune vis-à-vis de l’Europe pour obtenir réparations pour les siècles.

Le MIR a associé la Martinique à ce vaste mouvement par le CARICOM et à crée sous l’impulsion de Garcin MALSA le CNR structure qui lui permet

 

 

En 2005, le Mouvement International pour les Réparations (MIR), en collaboration avec Conseil Mondial de la Diaspora Pan-Africaine, a appelé l’Etat français à comparaître devant le tribunal de grande instance de Fort-de-France (Martinique).

Leur demande de réparation se base sur la première proposition de la loi Taubira (1998) qui a reconnu l’Etat français responsable d’avoir organisé la déportation et l’asservissement des peuples africains, ainsi que l’article 5 initial qui a demandé la création d’un comité d’experts chargé de déterminer le préjudice subi et les réparations nécessaires pour ces crimes contre l’humanité.

L’injonction a réclamé la création de ce comité (qui devrait inclure des historiens, des sociologues, des économistes, des juristes et des analystes financiers) afin d’analyser les préjudices matériels, économiques et financiers causés par l’esclavage et la traite, tout en prenant en compte les dommages psychologiques infligés aux descendants des victimes de l’esclavage et les revers subis par la société Martiniquaise en termes de développement socio-économique.

 

En 2014, plusieurs associations dont le Mouvement International pour les Réparations (MIR), le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et le collectif Un passé trop présent ont signé un appel à l’unité pour que la journée du 10 mai 2014 se concentre sur les réparations, et pour demander un vrai débat pour une politique de réparations.

Un rassemblement prit place le 10 mai 2014, place Edmond Rostand.